Assemblée Communale de Tarnac du 15 février 2015
compte rendu
Christine Jodet introduit.
Deux étapes prévues dans la soirée. D’abord des brèves, c’est le moment aussi où chacun peut faire une annonce quelle qu’elle soit.
Puis les sujets conséquents, qui ont été établis lors des réunions préparatoires pendant les trois jeudis précédents.
1) Présentation de la commission culture
2) Point sur la réforme territoriale
3) Proposition d’organisation d’une Fête de la Montagne Limousine.
Les brèves :
– Élagage bord de routes
Régulièrement, des commentaires ont lieu sur les problèmes liés au manque d’élagage au bord des routes : les lignes coupées quand des branches tombent, etc…
Une des raisons pour lesquelles on n’a qu’un faible réseau internet, c’est en partie parce qu’on ne fait pas passer les fils sur des parcours où des branches risqueraient de tomber dessus. Donc idée d’une sensibilisation à ce sujet. Certains disent qu’ils ne peuvent pas le faire, mais ils peuvent le faire faire. Donc, y a-t-il des élagueurs ?
Archibald Peeters se désigne. Contact: 05 55 72 22 50.
On note qu’il y a également Gaétan Fussi, domicilié à Faux mais qui travaille régulièrement à Tarnac.
Marie-Rose : De la part de la mairie on y pense aussi, il y aura sûrement un courrier qui sera envoyé aux propriétaires.
– 2ème brève, sur les personnes isolées par mauvais temps.
Marie-Rose : oui, cet hiver, on a essayé de voir si les personnes âgées qui sont isolées n’avaient pas de problèmes, donc on a fait téléphoner deux fois dans la semaine lorsqu’il a commencé à y avoir de la neige. Dans certains cas il y avait des besoins. Et de manière générale les gens étaient contents de ne pas se sentir seuls.
On a aussi demandé aux cantonniers de faire attention à déblayer la neige chez les personnes qui ne peuvent pas le faire elles-mêmes.
Mme Huzel : En particulier, ça a été mon cas, et je peux dire que ça m’a aidé, et je vous remercie du fond du coeur. J’ai été très touchée, parce qu’on ne m’avait jamais rendu ce service.
– 3ème brève : le Comité des Fetes.
Une partie du bureau a déjà fait savoir qu’il ne voulait plus le faire. On ne sait pas ce qu’il en est des autres. Donc à défaut de trouver un nouveau bureau tout de suite il va falloir faire appel aux bonnes volontés, pour prévoir les prochains événements.
Il faudrait fixer une réunion pour s’organiser avec ceux qui veulent bien.
La première réunion aura lieu le vendredi 27 février à 18h.
– 4ème brève :
Le « café papotage » de VAT continue, dans le salon du foyer communal. Comme toujours, vous pouvez venir pour discuter, on peut apporter des gâteaux, etc… Il y a ici un papier avec les nouvelles dates qui vont jusqu’aux mois de juin.
Quelqu’un d’autre a-t-il une annonce à faire ?
Dimitri : j’en ai une : dire que le chantier de la cuisine du Magasin Général est fini, et que la cantine va pouvoir reprendre à partir de la semaine prochaine.
Elsa : Pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je suis à Trémouillat et je m’occupe d’arbres fruitiers. Je vais organiser une journée de greffage ouverte à tous. Normalement ce sera le premier week-end d’avril, mais à confirmer. Il y aura des petites affichettes pour annoncer l’événement.
On passe à la deuxième partie de l’assemblée. Quelqu’un veut-il ajouter un sujet à ceux qui ont été proposés ?
Non.
Point commission culture
Manon présente.
On a commencé à organiser la commission culture, et on a plusieurs projets. On essaye de se mettre en contact avec des structures pour pouvoir accueillir des spectacles.
Pour cela aussi, trouver des subventions pour arranger un peu la salle des fêtes.
On a aussi prévu d’organiser des sorties ensemble pour aller voir des spectacles, je peux faire la coordination. On en profite pour aller boire un verre et manger quelque chose, ça fait une sortie. On a déjà fait une sortie comme cela, il y avait une dizaine de personnes, c’était bien.
Christine : organiser un concert, ça voudrait dire quoi ? On s’adresse à la commission culture ?
Manon : La commission culture peut aider, mais je ne vais pas forcément organiser tous les concerts.
Christine : il faut dire à ce sujet que la commission culture n’a pas été crée comme structure officielle. Pour l’aspect institutionnel, on utilisera l’association Vivre à Tarnac. Mais si on a une idée, il faut la mener à bien, il n’y a pas des gens qui le feront à votre place.
Manon reprend : ensuite, on va organiser des sorties culturelles pour les enfants. Pour le restant de l’année on va en faire une, et ça va continuer par la suite.
Enfin, dernier point sur la bibliothèque. Le bibliobus allait être supprimé, donc on a pris rendez-vous avec le directeur de la bibliothèque de Tulle, qui nous a dit que le bibliobus n’était pas rentable, notamment à Tarnac où il y a très peu d’emprunts, donc ils incitent plutôt à créer des bibliothèques. C’est donc ce qu’on va faire, peut-être dans le Tiers-Lieu, il faudra donc l’inclure dans le projet global. Il faudra que certains suivent les formations pour animer cette bibliothèque, qui sera une bibliothèque-relais de niveau 3. Il faudra que la bibliothèque achète 50 centimes de livres par habitants, ce qui permettra d’avoir accès à tous les livres en prêt.
Quelques personnes sont déjà intéressées pour suivre cette formation, si d’autres le sont ils sont les bienvenus.
Le bibliobus sera donc maintenu jusqu’à la création de la bibliothèque, le 3ème lundi de chaque mois. On peut emprunter autant qu’on veut, pour un mois voire 2. Et on assurera une permanence à la mairie le lundi d’avant pour organiser les emprunts.
Si on est pas inscrit, il faut se faire faire une carte. En attendant, on peut emprunter avec la carte de la mairie, mais si il y a du monde ça va devenir compliqué.
Benjamin : A Peyrelevade, comment ça se passe la bibliothèque ?
Pierre Coutaud : Eh bien ce sont des bénévoles qui la tiennent. Ca permet plus d’horaires d’ouvertures évidemment que le bibliobus, et ça se passe bien.
Manon : donc si certains sont intéressés par la formation ou par les emprunts, ils peuvent s’adresser à moi. Si certains veulent, ils peuvent me passer leur email, je vais faire passer une feuille, comme ça je leur ferai passer toutes les formations qu’il y a. C’est gratuit, ça se passe à Tulle, on pourra y aller ensemble. On pourra à cette occasion rencontrer les gens de la bibliothèque de Tulle.
Point sur la réforme territoriale
Benjamin : On avait dit qu’on ferait un petit point pour se tenir au courant, on en avait déjà fait un cet été. Donc la réforme territoriale, c’est le changement de taille de toutes les institutions dont on est dépendant. Vous avez déjà pu remarquer que trois cantons ont fusionné ensemble. Ce qui nous inquiète encore plus, c’est un changement des prérogatives entre le PNR et le « Pays », donc pour nous c’est le pays de Haute-Corrèze, ça regroupe six ComCom actuelles. C’est à présent ce pays qui va devenir l’interlocuteur principal vis à vis de la région.
Le PNR est resserré sur l’environnement et le patrimoine historique, et tout ce qui est de l’ordre de l’économie et du social, de la santé, est rabattu sur le Pays, qui va jusqu’à bort les Orgues, pour vous donner une idée.
Tout ça est passé à grande vitesse ces dernier mois, et il nous paraît nécessaire de nous y pencher. Jusqu’à maintenant, au niveau de la ComCom ou du PNR, il y avait une cohérence. Maintenant, on est ramené sur des bassins urbains, pas très grand mais quand même urbains : Bort les Orgues, Ussel… Nous, on se retrouve aux confins de cette nouvelle structure.
Ces changements paraissent faibles mais ils auront des effets sur la possibilité qu’on a d’avoir quelque chose à dire sur les politiques menées sur le territoire. On a eu à voter là-dessus à la mairie, accepter d’aller dans le sens de cette réforme. On a voté contre.
On voulait en parler parce que ça avance à toute vitesse et qu’il n’y a à peu près aucun espace où les habitants seraient amenés à se prononcer.
Nous, on aimerait bien trouver des solutions d’organisation à taille plus humaine que ce qui se prépare. On voudrait qu’il y ait une voix des habitants qui s’exprime à ce sujet.
Yvan : Je ne comprend pas le sens du pays de Haute Corrèze et ce qu’il représente. Et existe-t-il d’autres structures comparables dans le limousin ? Est-ce une particularité locale ?
Benjamin : Ce n’est pas local, c’est une politique générale de réorganisation des structures territoriales. Le but affiché, c’est la simplification administrative. Jusqu’ici, au niveau local, c’était plutôt le PNR qui gérait les subventions et autres. Les pays sud-creusois et haute corrèze existaient, mais ici n’avaient pas énormément pris corps, depuis la loi Voynet qui les avait crée.
Ces derniers mois, la préfecture a décidé de changer ça.
Ivan : différence entre ComCom et le pays de haute Corrèze ?
Benjamin : la ComCom a une délégation de pouvoir, tandis que les pays comme le PNR sont plutôt des structure qui sont des outils de répartition et de redistribution des financements européens ou régionaux. Mais ce que je souligne, c’est que le pays avec les outils dont il se dote maintenant se met dans la voie de la fusion des ComComs en une très grande ComCom.
Elsa : tant qu’a fusionner, si j’ai bien compris ça nous aurait mieux arrangé de fusionner avec les autres petites communes du PNR qu’avec les gros bassins urbains…
Benjamin : oui, c’est ça : rester avec des petites communes de moyenne montagne ou s’intégrer dans une communauté urbaine qui a des priorités toutes différentes des nôtres.
Pierre Coutaud : Pour compléter, un des soucis qui s’est posé, où on a un peu scié la branche sur laquelle on est assis : le PNR a révisé sa charte, et à cette occasion il y a eu une évaluation de l’action du parc, qui a été très mal évaluée ! C’est à cette occasion que la région s’est dit qu’il valait sans doute mieux le recentrer sur des actions plus limitées. Donc on a une part de responsabilité sur ce qui s’est passé.
Sur l’avenir des ComCom, on avait essayé avant de partir de voir si on pouvait fusionner avec Bugeat-Sornac et…, qui à l’époque n’avaient pas voulu. Le coeur de Plateau fonctionne bien avec les communes centrales, mais les communes périphériques penchent plutôt sur l’extérieur.
Après, on ne sait pas vraiment si l’Etat va imposer pour de vrai des ComCom à 20 mille habitants, à mon avis ils sont en train de s’apercevoir que dans des territoires comme le notre ça ferait 90 communes à réunir à chaque AG, ce n’est pas la bonne taille pour fonctionner comme il faut. Sur certains sujets par contre ça peut marcher, témoin le syndicat de la Diège.
Benjamin : Dire que c’est parce qu’on a demandé aux gens ce qu’ils pensaient du PNR qu’on fait cette évolution, c’est un peu court : on ne sait pas ce que diraient les gens si on leur demandait ce qu’ils pensent du Pays de Haute Corrèze…
Proposition du fête du Plateau
Guillaume : Cette proposition n’est pas sans lien avec ce dont nous venons de discuter. L’idée est de faire une grande fête qui rassemblerait les communes du Plateau. Tous les ans, une fête qui rassemblerait toutes les communes de la Montagne se ferait à chaque fois dans une commune différente. Le tout serait dans une dynamique d’accueil : voir qu’on n’est plus très nombreux par rapport au début du siècle, et réfléchir à des manière d’inverser la tendance.
On va montrer une vidéo sur l’ancienne fête des Plateaux qui avait lieu dans les années 80, et par le biais de laquelle des gens se sont installés.
La vidéo est présentée
Guillaume : Cette fête, si on arrive à faire qu’elle ait lieu tous les ans, c’est aussi une manière de penser une ComCom de coeur à notre manière, en sachant que le plus intéressant, c’est peut-être la préparation, en espérant que ça se fasse avec le plus de personnes possibles d’horizons différents.
Benjamin : vu qu’un fois encore il semble qu’on nous désigne comme la troisième roue du carrosse dans la nouvelle organisation institutionnelle, une fête comme ça c’est aussi une possibilité de s’affirmer et de défendre son bout de bois, pour se faire entendre, pour faire venir de nouvelles personnes, pour que ceux qui sont là puissent rester, et pour montrer qu’on peut faire des choses nous même sans forcément attendre qu’on nous tende la main d’en haut.
Guillaume : il s’agirait aussi de montrer ce qu’on sait faire sur le Plateau, mettre en avant la production locale, etc.. ; Et puis en profiter pour faire un état des lieux de ce qui se fait localement, l’agriculture, la forêt, etc…
Catherine : ne fut-ce que pour donner envie aux enfants de pouvoir se projeter dans l’avenir ici…
Noëlle : On se disait que ça pourrait aussi devenir des plateformes de communication et d’échange : sortir de l’idée que le territoire est pauvre et qu’il faut en partir. Contrôler les chaines de production jusqu’au produit fini, pour supprimer au maximum les intermédiaires, etc… Réfléchir aux méthodes, aux techniques, aux formations nécessaires, etc…
Elsa : sur la mise en place d’un projet comme ça, quel serait le chemin ? Avertir les communes voisines ?
Guillaume : on pensait faire passer l’info, par courrier et par presse, à toutes les communes. Le territoire reste à définir, c’est un territoire affectif en quelque sorte, ça dépend des réponses aux sollicitations. Par contre les communes qui nous semblent les plus proches, il faut aller les voir.
Benjamin : l’idée c’est aussi que les personnes qui font des choses puissent les montrer et les exprimer.
Pierre Coutaud : moi je trouve que c’est une bonne idée, parce que c’est souvent à partir de ce type d’événements que les choses redémarrent. Après, je pense qu’au départ il faut bien insister avant tout sur la fête pour ne pas rester entre soi !
Guillaume : l’idée pour éviter l’entre-soi c’est justement que ça ne soit pas organisé par une association, mais par une commune. Et les autres communes impliquées participeront aussi.
Benjamin : de toute façon, pour faire une fête de cette taille-là, puisque ça dépasse la fête communale traditionnelle, ce sera nécessaire.
Elsa : ça aurait lieu quand ?
Benjamin: on se disait fin septembre, mais ça reste ouvert pour le moment.
Par ailleurs, il y a aussi la question de la fête de Tarnac… Vu qu’il n’y a plus de comité des fêtes, est-ce qu’on ne va pas manquer d’énergie pour organiser les deux fêtes en même temps ?
Guillaume : parce qu’une possibilité, ça pourrait être que le village qui accueille la fête du Plateau en fasse en même temps sa fête de village.
Tout le monde : Ah non, ce n’est pas possible de remplacer la Saint-Gilles par une autre fête.
Christine : De toute façon, même si on le fait physiquement à Tarnac, ce n’est pas que Tarnac qui organisera, on comptera aussi sur les communes voisines.
Manon : il faut voir que si on veut 2000 personnes, c’est quand même une très grosse organisation. Il faut penser à la préparation.
Marie-Rose : Mais si vous faites cette proposition, c’est que vous devez déjà être quelques personnes !
Guillaume : il y a quelques personnes, mais pour le moment on n’en a pas beaucoup parlé, on attendait de voir si ça intéressait les gens à Tarnac.
Pierre Coutaud : est-ce qu’il ne faudrait pas plutôt le faire en 2016 ? Au printemps…
Noëlle : si on veut des produits locaux, genre légumes, il vaut mieux que ce soit à l’automne.
Benjamin : donc on part sur le fait de le faire cette année, après on verra bien si c’est possible.
Marie-Rose : il faut voir avec qui vous voulez parler, agriculteurs, entrepreneurs… Il faut bien faire attention à ce que les acteurs soient du pays aussi. Ne pas se retrouver en clan.
Benjamin : pour donner une idée en termes de logistique, on a été quelques-uns à organiser la fête des nuits du 4 aout. Ca a pris quelques mois de préparation, mais au final on a réussi à accueillir 3000 personnes.
Christine : on peut aussi organiser des choses pas seulement dans le bourg mais dans les villages. Ou bien dans l’entrepôt de Pierre Besse?
Guillaume : on peut commencer à lancer l’affaire, et puis on fera un point à la prochaine assemblée communale. On va laisser une feuille sur le bar. Ceux qui sont intéressés pour y réfléchir peuvent s’inscrire, comme ça même si ils ne viennent pas aux réunions de préparation, on les tiendra au courant. Et puis avec ceux qui veulent on peut se retrouver la semaine prochaine.
Clôture de l’assemblée avec Apéro et crêpes.