Tarnac
31 Octobre 2014
Environ 80 personnes présentes
Introduction de Lisa et Aurélien
Lisa : Bonjour tout le monde, on est un petit groupe à avoir participé à des réunions de préparation ; j’en fais partie, donc je vais présenter l’assemblée. Dans le groupe, on se réunit pour préparer les assemblées. Rappelons que ces réunions sont ouvertes à tous les habitants, elles sont annoncées sur le bulletin municipal, en général ce sont trois ou quatre réunions avant l’assemblée.
L’idée de l’assemblée communale, c’est de créer une culture de la discussion en assemblée, où il peut y avoir plein de manières de s’exprimer. Le but, c’est de réunir le maximum d’habitants de la commune.
Voici la proposition d’ordre du jour. On peut encore y ajouter des points si certains veulent.
ODJ :
- le périscolaire
- covoiturage
- point de la mairie qui a des choses à
Périscolaire
Antoine :
comme vous le savez déjà, avec la réforme des rythmes scolaires, il y a des ateliers périscolaires organisés, avec différents intervenants. Cela a commencé depuis la rentrée, et on va inviter les différents intervenants à présenter ce qu’ils font :
- Atelier cinéma, Gabrielle: Bonjour, moi Gabrielle et Léo, on fait partie du ciné club de Tarnac, qu’on a décidé de prolonger dans le cadre du périscolaire avec des ateliers ciné Il s’agit de réaliser un petit film avec les enfants, et en plus on peut aborder un peu d’analyse de film. Les enfants s’approprient cet outil petit à petit. On travaille aussi avec les autres ateliers, musique pour le film, carton pour les décors, etc…
- Atelier cirque: comme le cinéma, c’est un atelier qui existait déjà depuis trois ans. Différentes activités sont proposées : gymnastique, jonglage, é..
- Atelier aéromodélisme, Jacky: idée de construire des petits planeurs qu’on pourra faire voler, on pourra éventuellement aller un peu plus loin
- Atelier arts plastiques, Daniel: Idée de travailler sur le graphisme et la couleur, faire des illustrations à partir de ces thè L’atelier commence en décembre.
- Atelier nature: Antoine : moi je fais partie aussi de l’association La poule noire, au sein de laquelle on a organisé des activités autour de la nature avec les enfants, notamment avec l’école de Faux La Montagne. Il arrive aussi qu’on fasse des sorties dé
- Atelier éveil musical avec Manon (non présente).
Il y a des rencontres avec les différents intervenants, on aimerait bien penser une sorte de fil rouge, de penser une cohérence entre les différents ateliers.
Annie : c’est bien cette organisation, c’est vraiment très rare de trouver une diversité pareille dans les activités périscolaires. C’est donc intéressant que ces activités correspondent au texte de loi, qui consiste à apporter aux enfants de la culture de qualité et les moyens de mieux réussir à l’école. Ce serait bien aussi que les enfants à un moment de l’année participent à une assemblée pour dire comment ils pensent la chose.
Covoiturage
Aurélien : Je suis Aurélien Glaize, j’habite dans le bourg, et je fais partie de ceux qui n’ont pas de voiture. Comme l’hiver arrive, et qu’il y a un isolement qui peut s’aggraver, on a pensé à mettre en place un projet de covoiturage en complément de toutes les solutions que les gens sont capables de trouver avec leurs réseaux ou leurs familles. On pourrait alors proposer un complément qui serait un numéro à appeler, mon numéro en l’occurrence, et je mettrai alors ces personnes en contact avec des gens qui voudraient bien mettre à disposition leurs temps pour répondre aux besoins de la population.
Dans un premier temps, on voudrait faire un appel un peu général pour que des gens acceptent qu’on puisse ponctuellement leur demander à accompagner quelqu’un à un rendez-vous chez le médecin, par exemple.
Par ailleurs, il y aurait une feuille sur laquelle des gens qui ont prévu des déplacements pourraient les indiquer avec la possibilité de prendre quelqu’un.
Ce sont des choses dont il faudrait qu’on parle plus longuement pour discuter des modalités, ça peut commencer à se faire à la fin de l’assemblée. Il faut trouver un système qui soit le moins contraignant possible pour les demandeurs parce que sinon beaucoup n’oseront pas demander. Cette procédure a pour vocation de disparaître une fois que des relations sont nouées entre les personnes.
Laurence Coudert : Solidarité Millevaches fait déjà ça par le biais d’internet, il faudrait peut-être rentrer en contact avec eux. (Contact : 05 55 94 73 69, en cas d’absence laisser un message)
Aurélien : Nous, on se disait qu’internet, c’était sans doute plus disponible pour ceux qui proposent que pour ceux qui en ont besoin
Moi je serai disponible jusqu’à Noël pour voir ça, donc toute idée est la bienvenue.
Annie : Chez moi dans la Drôme, le covoiturage existe depuis longtemps, des feuilles sont affichées dans le village, et tous ceux qui font des aller-retours régulier marquent leurs horaires. Ceux qui se font transporter, pour qu’il n’y ait pas ce problème d’être redevable, participent aux frais d’essence.
Marie-Rose : Je sais qu’il y a déjà des choses, mais quand même moi j’avais remarqué pendant la campagne électorale qu’il y a vraiment des gens qui sont très isolés, ils n’ont pas internet, et ça demande d’aller les voir, ce serait bien qu’il y ait un peu plus de solidarité envers ces gens là, qui ne vont pas demander tout seuls.
Aurélien : et puis il y a dans les villages des cas de solitude subie, où il n’y a pas tellement de voisins avec qui s’organiser.
Marie-Rose : Et puis en hiver il y a des gens qui ont des voitures mais qui n’osent pas conduire sur la neige, et eux non plus n’oseront peut-être pas demander.
Catherine : on pourrait proposer du diner des anciens du 21 décembre organisé par la Mairie pour en parler avec les gens qui seront là.
Aurélien : après, il faut voir aussi que ça ne concerne pas que les personnes âgées, je peux en témoigner !
Pierre : et pour le repas du 21, on pourrait commencer à montrer cet intérêt là en allant chercher les anciens chez eux pour les amener au repas.
Catherine : le problème c’est si les gens n’osent pas prendre leur téléphone pour demander. Donc il faut utiliser le bouche-à-oreille.
Point Mairie
Marie-Rose : Vous savez que lors de la campagne éléctorale, on avait présenté des projets, notamment sur le foyer d’hébergement. On a donc fait des demandes de subventions concernant différents lieux : le foyer d’hébergement, l’ancienne poste, les petites maisons derrière la mairie.
On a aussi demandé des subventions pour l’école.
- L’école: Jeanine : on a déjà commencé à faire pas mal de travaux. On a refait les fenêtres qui maintenant se ferment et s’ouvrent. Les fuites du toit ont été réparé
Marie-Rose : je voulais ajouter que ce n’est pas la commune qui va financer les projets : ils sont financés par des demandes de subvention.
Jeanine : donc on a débuté une première tranche de travaux, et on va commencer une deuxième qui concerne les sanitaires des enfants qui sont dans un état… (Marie-Rose : « ils sont d’époque!). Un architecte est venu proposer quelque chose, modulé avec des avis de la maitresse. Finalement il y aurait quatre sanitaires pour les enfants, le tout serait fait dans la garderie actuelle. Le sas d’entrée serait enlevé ce qui fera plus de volume.
En faisant ces travaux, pour des raisons de sécurité, il faudra mettre des portes coupe-feu, ça fera une troisième tranche de travaux. On dépose le projet, et si on obtient les subventions on démarre.
Pierre : on a harcelé le sous-préfêt pour avoir ces subventions, il s’agit d’un montant de 130 mille euros tout de même.
- Foyer d’hébergement:
Benjamin : sur le projet de lieu autour du foyer, ce qui se dessine c’est que ça se décline en trois aspects. Ca se précise parce qu’on doit répondre à un appel à projets du conseil régional. Je suis aussi allé à une réunion à ce sujet. On a mis en avant le côté intergénérationnel, le fait que c’est au cœur du bourg, qu’il y a des services à proximité, etc..
Donc, les petits logements sous les combles seraient défendus dans le cadre d’un projet de cyclotourisme.
Le premier étage et salle commune serait pour des personnes âgées valides. Ca demanderait un remaniement complet des logements tels qu’ils existent, c’est une condition du conseil régional. L’idée étant de pouvoir avoir au moins deux logements plus grands accessibles à des couples.
Enfin, on veut développer au rez-de chaussée un lieu partagé, avec les anciens et les enfants, mais aussi une ouverture sur le bourg et le reste de la population, c’est un axe qui est aussi mis en avant par les financeurs.
Il y a donc cette petite fenêtre de financement, il faut savoir que très peu de projets seront retenus, mais il y a aussi le premier appel à projets auquel on a répondu.
Sachant qu’un des défis, c’est qu’une des conditions de financement c’est un taux d’isolation très important, donc il faut évaluer si c’est faisable et comment.
Enfin, le rez de jardin serait organisé en site de soin, ça ne serait pas une maison de santé mais une antenne du réseau de soin, qui pourrait organiser des permanences sur le site. Deux hypothèses pour ça, soit la salle de belote, soit la partie qui donne sur la rue. Pour ce faire on a rencontré la coordinatrice du réseau de soin, qui est tout à fait prète à défendre ce projet là avec nous. Ca ne serait pas très onéreux parce qu’il n’y aurait pas de gros aménagements à faire.
L’intérêt de défendre trois projets sur le même site, c’est qu’on peut faire ça par tranche avec des travaux qui se complètent. Sachant qu’on essaye d’avoir le maximum partout.
M Mortin : qui va assurer la gestion du foyer ?
B : le projet est porté par le CCAS, donc la mairie. Le site de soin sera pris en charge par le réseau de soin, nous on fournirait juste le lieu et l’équipement. Le premier étage serait une gestion spécifique CCAS.
Pierre C : pour le dernier étage, on a répondu à un appel à projet sur des projets de cyclotourisme/itinérance. On a un espace qui permettra d’accueillir ces populations-là. On travaille sur le projet avec des architectes qui vont nous proposer un plan très prochaînement. Il y a quatre chambres à l’heure actuelle ; on pourrait réaménager les combles. L’idéal serait d’avoir trois fois quatre chambres ou l’inverse, donc un espace assez intéressant, qui serait doté pour les randonneurs de kitchenettes, mais il y aurait aussi la possibilité de déjeuner sur le bâtiment communal ou dans les restaurants du village.
Pour ce qui est de la cave sous la grande municipal (l’étable/écurie) qui sert actuellement d’entrepot communal, ça deviendrait, en lien avec ce projet, un local technique et de location de vélos ; ça permettrait une zone technique pour entretenir son matériel
Marie-Rose : on s’est inflitré dans ce projet cyclo parce que ça concerne plusieurs communes.
Catherine : ça ne concerne pas que les vélos, ça pourrait concerner tous les randonneurs.
Pierre M : Le restaurateur William accueille souvent des randonneurs à vélo qui ont besoin d’un local technique, le local serait évidemment partagé.
Pierre C : dernier point technique : ce local pour les sportifs serait complètement autonome du reste.
Quel serait le budget total ?
600 mille euros.
- Les petites maisons: il y avait déjà eu un projet il y a dix ans, qui n’avait jamais abouti, donc on s’est engouffré dans un sujet porteur, autour de l’eau. Donc l’idée c’est un site autour de la Fontaine Saint George. Dans les dossiers déposés, l’Association 8 avait aussi déposé un projet de lieu de convivialité, qui pourrait être une des parties de l’usage de ce lieu. On verra aussi avec l’Arha si elle peut participer au projet.
Marie-Rose : avec tout ça, on manque presque de locaux. Il y a toujours du matériel à déplacer. Du coup on pense à acheter l’ancienne usine de palette, c’est un bâtiment qui fait 8800 mètres carrés, ça permettrait d’entreposer tout notre matériel, pouzzolane, etc… Laurent peut dire ce qu’il en pense ?
Laurent : ce n’est pas une mauvaise idée parce que le dépôt actuellement n’est pas du tout fonctionnel. Il faut savoir aussi qu’il y a un enjeu au niveau des conditions de travail des salariés, sachant qu’aujourd’hui on n’a aucun sanitaire alors que c’est obligatoire.
Marie-Rose : ça dégagerait aussi un petite pièce où on pourrait faire une petite cuisine pour le comité des fêtes et autres, ça dégagerait aussi de l’espace pour le périscolaire.
Donc pour l’instant c’est au stade de la discussion, on négocie avec les propriétaires. Le conseil municipal a donné mandat au maire de négocier, c’est proposé à 40 mille euros, les domaines l’évaluent à 20mille.
On a aussi pensé la question du déneigement, avoir le matériel sous abri, la pouzzolane et les deux chasse-neige, ça améliorerait bien les choses.
Catherine : quel serait le budget imaginé ?
Pierre M : c’est pour ça qu’on donnait la fourchette de prix. L’idée, c’est que le différentiel de la négociation paye les travaux. Après, la toiture est en amiante, il faut penser quelque chose pour trouver une opération peu onéreuse, par exemple avec des panneaux solaires.
Le tiers lieu
Emilien : bon, tiers-lieu, ça ne veut pas dire grand chose, je vais plutôt vous raconter comment on en est arrivés là. Idée de trouver des lieux pour faire vivre le bourg. Sachant que la poste n’est pas utilisée, on s’est dit qu’on pouvait en faire un lieu autour du numérique, que ceux qui travaillent dans le numérique pourraient utiliser, mais qui serait aussi un lieu de service public, pour utiliser des ordinateurs ou faire réparer le sien.
Or, la région proposait un appel à projet pour un « tiers-lieu », on s’est donc dit qu’on pouvait y aller.
A l’heure actuelle, un petit groupe de personnes promeut ce projet auprès de la région. L’idée du tiers-lieu, c’est un espace mélangé
A la poste, on aurait un accès internet avec un permanent. Il y aurait aussi tout un volet formation, notamment auprès des enfants de l’école. Enfin, il y aurait une partie réservée aux passionnés et aux professionnels, ceux qui font du télétravail, etc…
Philippe : bonjour, j’habite à Chabanne depuis quelque temps, et je pense que c’est important pour Tarnac d’avoir un lieu qui accueille les nouvelles technologies, mais aussi une population qui travaille autour, ceux qui travaillent déjà ici autour des médias, mais on peut imaginer aussi des administrations qui délocaliseraient leurs activités. Indirectement, c’est des revenus supplémentaires pour la commune aussi. Tout ça ferait que la commune pourrait se développer.
Pierre M : Pour que les gens puissent travailler, il y aurait aussi l’installation de la fibre optique. On doit déposer notre appel à projet d’ici la fin du mois. Donc on veut promouvoir l’arrivée de la fibre optique au plus tard pour 2016.
Emilien : il faut savoir que la fibre optique, c’est nécessaire mais à mon avis c’est secondaire face au projet de base qui consiste à installer un lieu pour nous.
Annie : on a parlé de compétences, toi Emilien c’est quoi tes compétences ?
Emilien : je fais de la prestation de service en ingéniérie réseau (donc je suis ingénieur en télécommunication). Pour les autres compétences, Naruna est cinéaste, Florent aussi, Hélène est preneuse de son, la femme à Philippe qui veut monter une maison d’édition de livre d’art.
Catherine : il faut préciser que c’est votre gagne-pain.
M Mortin : est-ce que la fibre optique va améliorer les communications téléphones ?
Emilien : non, ça n’est pas lié.
Lisa : il est 20h passée, la mairie voulait faire un point sur le budget…
D’abord, point éclairage :
Pierre C : on a demandé au syndicat de la Diège d’où venaient les dépenses d’énergie sur la commune. La plus grosse, c’est l’éclairage public, donc on a décidé la pose d’un abaisseur de tension, ce qui permet de baisser la consommation des ampoules. Sur le bourg, on a une trentaine d’ampoules à 150W, sur lesquelles on va économiser 30 % d’énergie. Ca concerne les routes du bourg. Ce réducteur serait mis à disposition par la syndicat de la Diège gratuitement pendant deux ans pour évaluer l’avantage, à la suite de quoi il serait facturé à la commune 350 euros.
Philippe : mais pourquoi on ne passerait pas sur des LED ?
Yvan : ce n’est pas encore très au point et ça nécessitera certainement des installations nouvelles avec des coûts importants. Quand les techniques du LED seront au point, elles seront proposées par le Syndicat.
Le budget :
Jusqu’à maintenant, sur l’église, on a pas touché de subvention, parce qu’il faut d’abord atteindre 25 % des dépenses. On a économisé pas mal d’argent, ça dépasse les 60 milles euros. Ca pourrait nous permettre de faire un emprunt.
En discuta Lisa : On rappelle qu’il y aura une prochaine assemblée dans trois ou quatre mois, et qu’il y aura des réunions de préparation, qui seront annoncées sur le bulletin municipal. nt avec le percepteur, il nous a dit que les investissements devraient être faits à l’aide d’un emprunt sur temps long, d’autant plus que les taux sont très bas.
Pour investir les travaux en attendant les subventions, il nous paraît plus judicieux de faire un emprunt de 500 mille euros, qui couvrira à terme 200 mille pour l’église et 300 mille pour les projets qu’on vous a présenté. Ca, c’est l’usage. La demande sera présentée un peu autrement. On a pour l’instant la souplesse de trésorerie et les moyens d’investir.